Exposition INÉDIT

Quand : 10 janvier au 02 février 2019
Où : Arrêt sur l’image Galerie – 45, Cours du Médoc – 33300 Bordeaux 

Vernissage : 10 janvier 2019 à partir de 18h 

À l’occasion de l’ouverture de l’atelier de tirages d’art Lebolabo à Bordeaux, arrêt sur l’image Galerie accueille 4 photographes : Jean-Luc Chapin / Gabrielle Duplantier / Christophe Goussard / Valérie Six, pour le projet « inédit ». Cette exposition est l’occasion de découvrir le savoir-faire de l’atelier en matière de tirages noir et blanc avec la Piezography (encres charbon). 

D’autre part, les artistes présenteront des oeuvres jamais exposées ou montrées auparavant.

Les quatre photographes invités

Jean-Luc CHAPIN est photographe, vit et travaille en Gironde, il est distribué par l’Agence VU à Paris.

Cette courte série proposée à la galerie “Arrêt sur l’image” s’intitule “Figures de style”, elle est inédite et fait partie de l’ensemble plus large d’un travail en cours. Elle répond à l’invitation de produire des photographies dans le procédé de tirage carbone dont la dimension picturale et par extension littéraire semble évidente. Seront envisagés le sfumato, le collage, le graffiti mais aussi la métaphore, l’oxymore etc… De très courtes légendes s’arriment aux images dans un jeu de renvoi où le descriptif le partage au subjectif d’une extrapolation personnelle. “Sfumato, l’aura” sera la légende de la photographie jointe.

Jean-Luc Chapin travaille en argentique sur les thèmes du paysage et du rapport de l’homme à la nature. Il accorde une importance particulière au tirage dans lequel il voit une finalité “émotive”. Il est très lié au texte et expérimente des voies singulières sur l’écrit dans sa photographie. Il fait partie de l’agence VU’ et a publié de nombreux livres dont “Descente au paradis” avec J M Laclavetine aux éditions Gallimard en 2011. En 2013 Il a publié “Pêcheurs” aux éditions Confluences avec Éric Audinet et exposé au musée de la Chasse et de la Nature, à Paris, une série intitulée “La table des chiens”.

Gabrielle DUPLANTIER vit à Bayonne, elle est photographe indépendante depuis 2005.

Son travail, essentiellement en noir et blanc, inspiré par les territoires proches et par le portrait, fait l’objet de nombreuses expositions et publications en France et à l’étranger.
Après son premier livre Volta, épuisé aujourd’hui, Gabrielle à publié Terres Basses aux éditions Lamaindonne en mars 2018.

Ses images frissonnantes et troublées sont un territoire qui donne matière au rêve et à la fiction. Ses portraits puissants et fragiles de femmes ou d’enfants peuvent se lire comme d’infinis paysages. Alors qu’elle photographie dans un périmètre proche de son Pays Basque natal ou du Portugal dont elle est originaire, dans son univers affleure souvent le sentiment du merveilleux, du fantastique. Comme si ses paysages aux lumières fabuleuses, ses personnages/apparitions étranges et fantomatiques, ses animaux mystérieux étaient échappés d’un livre de contes ou de quelque fable. Sa photographie résonne parfois, sans qu’elle soit jamais désuète ni lourde de références, de l’influence de la peinture comme de celle de la photographie et de la littérature victoriennes.

Ses photographies sont autant de dévoilements – pourtant dénués d’impudeur – : Gabrielle Duplantier est de ces photographes qui pénètrent ce qui se cache sous la surface, sous les apparences, comme si elle pouvait voir au-delà de la peau des êtres et des choses à travers les failles, les fêlures et les secrets.

Caroline Bénichou, 2018.

Christophe GOUSSARD est photographe, vit et travaille en Gironde, il est distribué par l’Agence VU à Paris.

Alexandrie – Quartier de Gabbarit – 1998-2002

Entre le port et la ville d’Alexandrie, sur les vestiges archéologiques de la célèbre Nécropolis, s’étendait Gabbarit. Ce quartier abritait un bidonville, labyrinthe enchevêtré de 3,5 hectares, véritable dédale de ruelles étroites très animées de toutes parts, habitations de fortune sur les tombes d’ancêtres.

Village dans la ville, les gens d’en haut côtoient les gens d’en bas.
Ce travail est une succession d’incursions nocturnes dans ce quartier, sur plusieurs années et au fil des résidences au CCF, en parallèle au fouilles archéologiques qui poussent les gens à vivre ailleurs.
Entre vie quotidienne et cité antique, les vivants y côtoient l’Histoire des morts

Artiste auteur, sa position n’est pas journalistique. Il prête son regard à tous les espaces riches d’expériences humaines et multiplie les registres. Attiré par les plus grands contrastes, il se tourne tant vers les espaces ouverts et distants sur des résidences au longs courts que vers les milieux fermés et très proches.

Valérie SIX

Reconvertie à la photo en 2014 après une carrière de consultante, les images de Valérie Six ont fait le tour du monde via les réseaux sociaux.

Photographe indépendant née dans le nord de la France, Valérie Six vit actuellement à Bordeaux. Après avoir étudié le chinois, elle travaille comme consultante en développement international avant d’entreprendre, en 2014, une formation de reconversion à l’école des Gobelins.

Connue pour ses scènes de rue en clairs-obscurs imaginées comme des saynètes théâtrales à l’atmosphère poétique et mystérieuse, la photographe s’essaie ici au noir et blanc et à la verticalité, soulignant par des contrastes marqués et un savant jeu de lignes et de courbes, le rapport ambigu entre humain et urbain.